La nuit fut finalement de bonne temperature et j'ai pu dormir correctement. J'avais oublié que je n’était plus à 700m d'altitude, il fait beaucoup moins froid au niveau de la mer.
Je range la tente humidifiée par le crachin matinal et me prepare pour cette habituelle demi-heure à jouer avec ma corde, mon vélo et mon sac. C'est alors que j'entend une voix derriere moi, Harold, un Anglais de 51 ans qui fais le tour du monde en vélo aussi. Il me propose de faire le chemin jusqu’à Dubrovnik, que je refuse car je dois préparer mon vélo et sais que je n'aurais pas les jambes pour le suive, lui qui a déjà plusieurs mois d'entrainement. On échange nos contacts pour se retrouver en ville.

Le trajet jusqu'à Dubrovnik ce fait plus facilement qu'hier, malgré le vent toujours présent. C'est décidé, le vent sera mon pire ennemi. J'arrive en ville et décide d'y rester plusieurs jours pour me reposer complètement, j'ai atteints ma limite. Le simple fait de monter les marches de la ville me fatigue, je ne pourrais pas reprendre le vélo avant plusieurs jours.

J'en profite donc pour faire des petites rando autour de la ville, qui longe les criques ou monte en haut des montagnes pour donner un point de vue sur toute la vielle ville.
J'ai recontacté Harold pour savoir si on pouvait e rencontrer dans la vielle ville, mais il ne s’était meme pas arrêté à Dubrovnik, il avait tracé jusqu'au Monténegro le bougre. Il me propose de le rejoindre en Albanie. A la vitesse où il va, je ne pense pas le recroiser de si tôt, mais sait-on jamais...

Je rencontre Mel, la manager de l'hostel qui m'a aidé toute au long de ma mésaventure. J'ai perdu mon portable, lors d'une rando, que j'utilisai comme carte routière et gps, et sur lequel j'avais prévu tout mon tracé et mes arrêts jusqu'en Albanie. Elle m'aide à faire des recherches dans la ville, appels ses amies des agence de tourisme, me pousse à refaire la rando en fouillant tous les buissons. Je ne le retrouverai finalement pas, mais on finit par bien sympathiser et passer de bon moment ensemble.
Mes plans étant retardés, je reste plus longtemps que prévu sur place, cependant les journées passe vite à ses cotés et le moment de se dire au revoir donne l'impression d'être arrivée trop vite.

Je suis complètement remis et ai le sentiment de ne plus rien à faire dans cette ville, mise à part de passer du temps avec elle. Je pars donc continuer ma route en direction de Kotor.

*** photos à venir ***